Le Big Bang

Le Big Bang (« Grand Boum ») est un modèle cosmologique utilisé par les scientifiques

pour décrire l'origine et l'évolution de l'Univers.

Il a été initialement proposé en 1927 par le chanoine catholique belge Georges Lemaître,

qui décrivait dans les grandes lignes l’expansion de l’Univers, avant que celle-ci soit mise

en évidence par l'astronome américain Edwin Hubble en 19294. Ce modèle a été désigné

pour la première fois sous le terme ironique de « Big Bang » lors d’une émission de la BBC,

The Nature of Things (dont le texte fut publié en 1950), par le physicien britannique Fred Hoyle,

qui lui-même préférait les modèles d'état stationnaire.

De façon générale, le terme « Big Bang » est associé à toutes les théories qui décrivent

notre Univers comme issu d'une dilatation rapide qui fait penser (abusivement) à une explosion,

et est également le nom associé à cette époque dense et chaude qu’a connue l’Univers

il y a 13,8 milliards d’années sans que cela préjuge de l’existence d’un « instant initial »

ou d’un commencement à son histoire.

Le concept général du Big Bang, à savoir que l’Univers est en expansion et a été plus dense

et plus chaud par le passé, doit sans doute être attribué au Russe Alexandre Friedmann,

qui l'avait proposé en 1922, cinq ans avant Lemaître. Son assise ne fut cependant

établie qu’en 1965 avec la découverte du fond diffus cosmologique, l'« éclat disparu de la formation

des mondes », selon les termes de Georges Lemaître, qui attesta de façon définitive la réalité de l’époque

dense et chaude de l’Univers primordial. Albert Einstein, en mettant au point la relativité générale,

aurait pu déduire l'expansion de l'Univers, mais a préféré modifier ses équations

en y ajoutant sa constante cosmologique, car il était persuadé que l'Univers devait être statique.

Le terme de « Big Bang chaud » (« Hot Big Bang ») était parfois utilisé initialement pour indiquer que,

selon ce modèle, l’Univers était plus chaud quand il était plus dense. Le qualificatif de « chaud » était ajouté

par souci de précision, car le fait que l’on puisse associer une notion de température à l’Univers dans son ensemble

n’était pas encore bien compris au moment où le modèle a été proposé, au milieu du XXe siècle.